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Janvier à Mars - la préparation au grand départ

De retour du Maine, Juju passe une semaine de plus avec nous en télétravail… Enfin presque, on a installé l’appareil photo sur le trépied dans le salon et il me semble que Juju passe plus de temps derrière l’objectif, à observer les oiseaux sur la terrasse transformée en studio photo nature, fascinée par les étourneaux aux multiples reflets que derrière son PC. Aucune idée du coup de qui à appuyer sur le déclencheur mais à votre tour d’apprécier des oiseaux très communs si vous ne les avez jamais vu de près. 

Comme il fait froid et que j’ai récemment découvert que faire ma pate feuilletée maison est assez simple, les repas sont ne sont pas vraiment légers entre la galette des rois motif “chouette” et les kouign aman maison. Sur la fin, je me suis même mis à faire des chocolatines maison (oui on était un peu en manque de viennoiseries)

Pour ceux qui ont suivi nos aventures depuis le début, vous vous rappelez probablement ma relation complexe avec les écureuils de notre jardin qui sont particulièrement doués pour aller voler toutes les graines des oiseaux et avec une notion du partage absolument inexistante. Nouvel épisode dans la saga et c’est une victoire pour l’écureuil. L’un d’entre eux a réussi à se hisser jusqu’à notre balcon (sachant qu’il n’y a pas d’arbres à proximité et que nous sommes au deuxième étage). Au vu de la prouesse technique, je n’ose même pas lui faire peur de peur qu’il se fasse mal en redescendant trop vite… Je suppose que le repas est mérité!

18 janvier : Expédition oiseaux dans la grisaille. On est à la recherche de Plectrophanes des neiges (Snow Bunting), d’Alouette hausse-col (Horned Lark) et des hiboux des marais (Short-eared Owls). Les alouettes hausse-cols sont de petits oiseaux qui vivent dans des grands champs souvent à nus et elles ont à peu près la même couleur et la même taille qu'une mini motte de terre. L’hiver, dans l’état de New York, on les trouve souvent au milieu de groupe de plectrophanes si on scrute attentivement les champs qui se mettent alors à grouiller de vie. Après plusieurs sites infructueux, on finit par trouver un champ couvert de fumier dans lequel il y a un immense groupe de Plectrophanes avec quelques alouettes au milieu des chaumes de cultures. C’est une catastrophe photographique (impossible de les approcher vraiment, et de loin ce n’est pas très heureux car ils ne se détachent pas vraiment de l’arrière-plan). Je vous mets quand même quelques photos naturalistes pour que vous ayez une idée de quoi je vous parle. En plus, pendant que je rampe dans le fumier, le fermier vient voir Ulysse, alerté par ses voisins que des personnes suspectes sont dans son champ pour comprendre ce qui se passe. Dernier arrêt de la journée alors que la lumière commence déjà à baisser: les vastes prairies du comté de Washington (Washington County Grasslands) où en hiver il est possible de voir des hiboux des marais. Il fait un froid glacial et seuls les busards des marais (Northern Harrier) montrent le bout de leurs becs. 

Je vous laisse admirer ma fantastique technique pour me réchauffer en attendant en vain la sortie des hiboux des marais au crépuscule. 

On accélère la préparation du roadtrip. On a établit la liste des endroits qui ont l’air chouettes à visiter aux Etats-Unis… J’ai créé une carte avec l’ensemble des parcs nationaux et des réserves (National Wildlife Refuges). Résultat: on a 445 points à visiter sur un pays qui fait 4 517 km d'est en ouest et 2 572 km du nord au sud. Et là-dedans, je ne compte même pas les centaines de spots recensés dans les Birding trails de chaque état (Texas…). 

 

Quand mon cerveau surchauffe, je descends dans la neige passer du temps avec les oiseaux dans les fourrés. L’approche du départ et la perspective de ne plus voir ces oiseaux donne une saveur particulière à chaque minute passer à les observer. Petite tournée d’adieu en photo! 

 

D’ailleurs, cet hiver on a remarqué qu’on a un couple de sittelle à poitrine blanche et que l’un.e d’entre elles a un souci à une des pattes. C’est ainsi qu’on reconnait Micheline de semaine en semaine qui semble survivre malgré son boitillement (en vrai, pour ce qu’on en sait, ça pourrait tout à fait être un Michelin car il n’y a pas de dimorphisme sexuel). 

Bloqués à la maison par une tempête de neige, on découvre une petite crique accessible à pied depuis notre condo qui devient notre repère pour la balade de la pause déjeuner ou de fin d’après-midi sur ces derniers mois à Troy. J’y installe même une Trail cam après avoir repérer des empreintes qui ressemblent à des empreintes de coyote.

8 février : On essaie de faire quelques rands supplémentaires dans la neige avec Eliza et Sebastian. Direction les Adirondacks donc dans la chaîne de montagne de Tongue Mountain. La montée est très agréable tout comme la compagnie mais arrivés en haut, c’est la purée de pois! Zéro vue. Heureusement, un lean-to (petite cabane ouverte pour le bivouac) nous accueille le temps de reprendre des forces avec un encas et une bière avant la redescente. On en profite pour pauser nos questions de matos technique pour le roadtrip à Eliza et Seb qui sont littéralement nos rôle modèles pour l’outdoor!

2- 14 février: On a pris notre vendredi après-midi. C’est mon week-end dans le New Jersey pour un atelier photo avec un dèmes photographes animaliers préférés (Ray Hennessy). On se met tranquillement en route vers le territoire des hiboux des marais, les Shawagunks Grasslands vers 15h après avoir bataillé plusieurs heures pour identifier une solution de rapatriement de nos économies vers la France depuis notre petite banque locale américaine. Après 1h45 de route, on arrive aux grasslands vers 17h pour un coucher de soleil vers 17h45. Nos hiboux des marais, pourtant crépusculaires, ne sont pas vraiment au rdv mais on en voit quand même un ou deux plus un gros rapace inconnu (dessous des ailes blancs très marqués en vol). 

On se remet en route rapidement car il nous reste 2h45 de route pour le New Jersey. L’autoroute est horrible, super encombrée, les gens ne respectent absolument pas les distances de sécurité et font n’importe quoi à slalomer partout. Après une pause, on change d’itinéraire pour les 30 dernières minutes en passant par la côte. On découvre Seaside Heights de nuit. La ville est très bizarre, super urbanisée, mélangeant maisons sur pilotis avec bateau en dessous et maisons de plein pied. Une belle démonstration d’extension urbaine sur l’eau dont on se demande ce qu’elle va devenir avec la montée du niveau de la mer dans les prochaines années.

On arrive dans notre petit appart, loué pour le week-end: rien de très sophistiqué mais confortable et bien suffisant pour nous deux. Après une nuit moyennement reposante (j’ai piqué la couette d’Ulysse et en retour il s’est collé contre moi, du coup on a mal dormi tous les deux) et un stock de bagel dans le bouiboui du coin, on se met tranquillement en route vers Island Beach State Park. On passe en une seconde du béton à perte de vue à des dunes sauvages et aussitôt on aperçoit des passereaux et un petit faucon qui semble nous accueillir dans le parc.  Le parc est une longue bande de sable de plus de 9 miles qui fait face à l’océan atlantique d’un côté et aux côtes urbanisées du NJ de l’autre. La façade atlantique, c‘est une longue plage puis une dune dont la base abrite de nombreuses espèces végétales : red cedars, Pitch pine, myrtille… Au milieu de cette végétation, le houx américain (American hollies) forme de petits arbustes âgés seulement … d’une centaine d’année: ils poussent super lentement 1 à 1.5 pouces (3 à 4 cm) tous les 10 ans. Puis, on débouche de l’autre côté sur un marais (estran) où plein de poteaux accueillent des plateformes pour les balbuzards pêcheurs qui y nichent en été. Petit bonus, la plage a été saupoudrée de neige la nuit. La sensation de marcher dans la neige au dessus du sable et vice versa et très étrange mais le paysage n’en est que plus magnifique.

On commence par la pointe Sud où on trouve directement des bécasseaux sanderlings. Ils sont particulièrement peu farouches et foncent droit sur nous. Alors qu’on continue de marcher vers le Nord, on trouve un autre petit groupe qui s’abrite derrière un gloubiboulga de déchets de pêche/algues pour se protéger du vent. L’autre stratégie consiste à s’enterrer dans des petites dépressions de sable. Très mignon aussi! 

On voit quelques canards en mer au loin mais le vent froid vient de la mer et on a eu notre dose de canards dans le Maine donc on ne se concentre pas sur eux. Sur la plage, des bruants des prés (Savannah’s Sparrows) sautent sur des graminées pour les courber et les mangent au sol. 

Dans les buissons qui bordent la route, un cardinal, un moqueur polyglotte (Northern mockingbird) et des parulines à croupion jaune narguent mon objectif. 

 

On cherche les renards roux mais en guise de mammifères on ne trouve qu’un chat. 

Côté estran (marais), on voit nos premiers cygnes tuberculés depuis qu’on est aux USA où ils sont rares et très localisés. On trouve un groupe de plectrophanes des neiges que l’on voit d’assez près sans avoir à ramper dans le fumier.

La pluie commence à tomber et on bat en retraite sans demander notre reste. Les restos aux alentours ne donnant pas particulièrement envie, on se fait quelques courses pour un bon diner avant de finir l’après-midi tranquillement à trier des photos au chaud avec une petite infusion. 

 

Ce soir là, c’est dodo très tôt de mon côté car mon réveil est programmé à 4h30 le lendemain matin: j’ai fait une petite erreur logistique en réservant le Airbnb qui est à 20 min à vol d’oiseau de mon atelier photo mais à 50 min dans la vraie vie car il faut faire le tour par la terre ferme! Je retrouve Ray Hennessy sur un parking complètement gelé avant le lever du jour. Il installe des leurres qui visent simplement à dire au canards sur le lac qu’ils peuvent venir sur ce bout du lac. Curieux les canards sont censés venir contrôler ce qui se passe. Ray installe aussi nos matelas de gym pour nous “protéger” du sable mouillé. On se camoufle un peu derrière une toile et c’est parti pour la longue attente. Un petit vent de côté nous souffle dessus. Au début les températures négatives ne se font pas trop sentir. Mais au bout d’1h30/2h sans bouger, tout mon corps tremble de froid et on finit par replier quasiment bredouille. Les petits garrots (Bufflehead), cible de la session photo, ne se sont jamais rapprochés à part quand il faisait bien trop sombre pour prendre des photos. On les a tout de même vu faire leur parade nuptiale de loin: les mâles hochent de la tête et poursuivent les femelles lors de petits vols courts.

Un peu désappointé de notre manque de succès photographique, Ray prolonge notre workshop de 2h30 supplémentaire et m’amène sur une jetée pas très loin où la chance nous sourit. Il y a plein de canards en contrebas dont les arlequins plongeurs mais on poursuit notre chemin jusqu’à passer sous la barrière pour pouvoir ramper au niveau des canards (oui bcp de photographes animaliers ne jurent que par le rampage ou autre terme vu récemment sur Instagram : le “aplaventrage”). Après avoir observé un Grand Cormoran (Great Cormorant) et un plongeon catmarin (Red-throated Loon) plonger, Ray repère un couple de Arlequins plongeurs sur un rocher que l’on photographie à distance. Ça y est! Je tiens ma photo préférée d’Arlequin plongeur <3. On se concentre ensuite sur les bécasseaux violets (Purple Sandpiper) et les Tourne-pierres à collier (Ruddy Turnstone) qui adorent ces zones rocheuses. Comme c’est marée haute, ils se reposent et nous tolèrent très près car ils sont habitués aux pêcheurs etc..

Je suis ravie de cette session et j’ai vraiment beaucoup aimé ce workshop avec un photographe pro. On finit sur le parking où Ray me dit que ma photo de martin pêcheur sur Instagram est super chouette, une des meilleures qu’il ait vu depuis longtemps ce qui relève de la consécration absolue dans ma tête. Je rentre dans la voiture et appelle Ulysse avec une super patate qui se demande ce que je peux bien faire (j’étais censée avoir fini avant même qu’il se réveille et il est presque midi! Oups)… 

On retourne l’après-midi au même State Park que la veille pour continuer notre exploration.  Après une trentaine de minutes bredouille, on finit par repérer des sanderlings, puis une alouette hausse-col (Horned Lark) et enfin c’est les retrouvailles avec les plectrophanes des neiges (Snow Buntings). Je m’arrache difficilement à la contemplation de ces oiseaux. 

La neige a déjà fondu sur la plage par rapport à la veille et même si c’est très joli, l’ambiance est très différente. On décide de repasser par la route pour le retour à la voiture. Alors qu’on marche tranquillement devant un des parkings aux accès de plage, le conducteur d’une voiture garée nous fait signe qu’un renard est là. On le voit, il traverse à découvert, je loupe soigneusement mes deux photos avant qu’il disparaisse dans les dunes…. Mon coeur balance entre la joie de cette rencontre un peu inattendue (on savait qu’il y avait des renards roux mais on se faisait peu d’illusion sur la possibilité de les voir) et le dépit d’avoir loupé mes photos… On rejoint notre voiture et on décide de revenir se garer sur ces parkings. On n’attend pas bien longtemps avant de voir Maitre renard pointer le bout de son nez trop mignon. Cette fois, je suis parée, mes réglages sont les bons. Le petit renard ne semble pas trop effrayé par nous et fait des aller-retours entre les broussailles et le parking… Dans les broussailles, il semble grignoter quelque chose et sur le parking, il gratte le sol (?) et lèche (le sel, l’eau???). Intrigués par son manège, on essaie de comprendre ce qu’il y a dans les broussailles. On finit par entrapercevoir des spaguettis (Si si, on a été vérifié une fois que le renard était partie). Des cochons (humains) ont balancé leur déchet… résultat ce renard semble n’avoir aucune peur vis-à-vis des humains et même rechercher leur contact pour avoir de la nourriture. Le problème c’est que ces animaux sont souvent euthanasiés par les gestionnaires de parc (c’est arrivé récemment à Grand Teton, NP avec le photographe David Yurrow, qui nourrit les animaux sauvages pour avoir des photos plus près, plus impressionnantes…) s’ils sont trop agressifs vis-à-vis des humains ou bien ils peuvent se faire écraser sur la route. Ce renard trainait au bord de la route et la traversait et les gens traversent le parc sans vraiment tenir compte des limitations de vitesse.

En résumé, c’était ma deuxième vraie rencontre avec un renard que je voyais bien et la première où je l’apercevais un peu plus que furtivement mais ce souvenir est un peu terni par les raisons derrière le comportement de l’animal. 

Le lendemain matin, on fait un petit tour par la jetée de la veille pour montrer à Ulysse les bécasseaux violets et les arlequins plongeurs. Ces derniers ne sont pas au rdv mais les petits bécasseaux sont toujours aussi mignons et Ulysse se prête à la photo animalière avec son 100mm. On reprend la route rapidement pour éviter la tempête de neige Yuri qui, du Texas, est censée s’abattre sur le NJ puis sur NY dans la journée du lundi (férié pour nous, Président Day).

 

20 février: Petit tour à Albany Pine Bush Preserve. J’y croise mes premiers bec-croisés des sapins! La photo n’est pas terrible mais je vous la mets là quand même (je les ai quand même cherché une bonne partie de l’hiver pour rajouter à ma liste de fringillidés qui font irruption dans l’état de New York cet hiver). Au fait, ma photo de libellule a gagné un des premiers prix au concours photo annuel de la réserve de la Pine Bush.

20 février : on a commencé à empaqueter nos affaires, vendre tout ce qu’on amènera pas avec nous… Ça y est c’est le bordel!

 

25 février. J’attaque la préparation du roadtrip sur la portion Californie… même constat, il nous faudrait plusieurs années pour tout faire!

27 Février: Week-end d’adieu à nos montagnes préférées des Adirondacks. On a réservé un mobilhome pour le weekend. On fait la route avec un pincement au coeur en se remémorant nos aventures des trois dernières années. On passe devant Mount Marcy, le sommet le plus haut des Adirondacks, pile au moment du coucher du soleil que l’on savoure dans nos objectifs. Petite pizza du soir avec la pâte à pizza d’Eliza et nos tomates cerises (il s’agit aussi de finir tous nos légumes congelés et conserves avant le départ, et on a fait beaucoup de stock!). 

Le lendemain, le temps est à la grisaille mais on fait une dernière visite à l’un de mes endroits préférés sur terre: Bloomingdale bog (et j’écris ça après le roadtrip!). Bloomingdale bog, c’est ce petit chemin le long d’une ancienne voie ferrée bordant des roselières dans un habitat boréal qui abrite des mésangeais du Canada et une mangeoire à oiseaux à plusieurs centaines de mètres de la route remplie depuis plusieurs années par des locaux. Résultat: les petits passereaux y affluent et les mésanges et les sittelles viennent cherchent les graines dans notre main ou sur notre tête. Je ne ferai pas ça à n’importe quel endroit pour ne pas mal habituer les oiseaux mais pour ici, on est loin de la route, la population d’oiseaux est déjà habitué et la nourriture qu’on leur donne est adaptée à leurs besoins… Alors, on profite juste de ce moment d’émerveillement pur. En plus, des sizerins flammés ont rejoint la cohorte d’oiseaux (Common redpoll) pendant cet hiver d’irruption nous permettant enfin de les voir bien et pendant plusieurs minutes d’affilée. Ils ont même la gentillesse de se poser sur des branches couvertes de lichens pour quelques photos sympas.  

 

Seule la pluie a pu me convaincre de partir (et encore c’est parce que j’avais mon appareil sinon je ne serai jamais partie). On fait une dernière petite marche sous la pluie au bord d’un lac gelé avant de rejoindre notre mobilhome pour une soirée photo. J’essaie de ne pas accumuler trop de photos à trier avant le roadtrip mais vu le retard pris sur le blog vous vous doutez bien que ça a été un échec complet. 

Le lendemain, on rejoint nos amis Eliza et Sebastian pour une dernière balade à raquettes en leur compagnie. Petit bémol: j’ai pris mes raquettes mais au départ de la randonnée, je me rends compte que mes bottes ne rentrent pas vraiment dedans car elles sont beaucoup plus larges que mes chaussures de randonnée. Je fais donc un échange et récupère les raquettes d’Ulysse qui sont immenses. Je dois penser à marcher les pieds écartés sous peine de trébucher ce qui me donne rapidement l’impression de chevaucher un cheval de trait (la partie agréable en moins). Je vous laisse imaginer l’état de mes jambes après 20 kilomètres comme ça. La randonnée nous amène dans la forêt, le long des parois rocheuses abruptes qui abritent d’immenses stalagtites avant de nous faire traverser le lac Avalanche complètement gelé. Des skieurs aguerris descendent en ski de randonnée les pentes abruptes qui entourent le lac! On ouvre une bière avec notre encas savourant le paysage et notre amitié. Sur le retour, il nous semble voir des traces de lynx alors on s’imagine qui est passé par là avant nous sur ce sentier.

2 mars : on a reçu notre matériel de camping commandé! On teste nos chaises de camping pliable dans le salon et nos assiettes! 

4 mars: on ne fait plus que des petites sorties très locales entre deux cartons ( -> où a été prise la photo)? 

 

6 mars: Dernier tour à la Pine Bush Preserve en compagnie de Jay, Angie et Sikhona (petit bébé qui a déjà bien grandi) pour faire nos adieux. Jay et Angie nous offrent un “panier garni” pour le roadtrip (des barres protéinées et mélange de graines et raisins secs qu’Ulysse a courageusement mangé pendant le roadtrip alors que moi je ne touchais qu’aux M&M’s dedans, des lingettes qui ont trouvé toute leur utilité lors des longues semaines sans douche). 

On fait nos courses au magasin en vrac pour faire le plein de graines et autres provisions. Nos premiers quinze jours étant en pleine crise de Covid au Texas dont les habitants ne sont pas vraiment réputés pour leur attitude “safe” vis-à-vis du COVID, on prend de quoi tenir 15 jours en autonomie. On prépare notre propre trail mix

 

14 mars : soirée d’adieu organisée par Eliza et Seb autour d’un feu de camp chez eux avec Ben, Alex, Cody et un de ses potes. Eliza teste un nouveau four à pizza. Dans le week-end, on a aussi fait nos adieux aux collègues d’Ulysse avec un pique-nique dans la neige chez Ellie. 

21 mars: Avant le départ, on essaie de s’alléger y compris des cheveux. Mes talents de coiffeuse sont à nouveau mis à rude épreuve sur la tignasse d’Ulysse. Comme j’ai déjà oublié depuis la dernière session qui date d’il y a plusieurs mois, je me refais un tuto YouTube assorti d’un schéma! Je divise par deux mon temps pour une coupe (on partait de 3h!). Ulysse refuse catégoriquement de toucher à mes cheveux donc c’est la maman d’Eliza qui s’y colle. Coupe de cheveux sur la terrasse au milieu des arbres et des oiseaux (meilleur salon de tous les temps). 

30 mars : Je ferme enfin mon PC de travail: message d’absence pour 2 mois! Après le passage des déménageurs et du ménage, on est parti à la recherche de salamandre dans une réserve locale et on a croisé un porc-épic sur le retour ! 

Nettoyage des vitres sur lesquelles j’avais mis des autocollants pour limiter les collisions des oiseaux : ça nous a pris des heures et des heures à enlever. On a tout essayé: carte bancaire, pince à épiler, alcool, insultes, ongles… 

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