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Octobre:

On continue de rattraper le retard sur le blog avant le grand départ du 1er avril. 

Retour au 3 octobre 2020. J'ai pris mon vendredi que j'ai passé intégralement dans le canapé à faire de la photo sans grande énergie... contre-coup d'un mois de septembre très intense. Après un petit déjeuner salé tranquille le samedi matin, on prend la route direction Bloomingdale Bog dans les Adirondacks. Sur la route, un pygargue à queue blanche est perché sur les arbres dont les couleurs ont déjà commencé à pâlir par rapport à la semaine passée, prenant des teintes pastels. A Bloomingdale Bog, un chemin herbeux traverse cette tourbière du Nord au Sud sur l'ancien tracé d'une voie ferrée où la nature a repris ses droits. Quelques centaines de mètres après le parking de l'entrée Nord, on aperçoit au loin des passereaux qui virevoltent au-dessus du chemin. En s'approchant, on comprend mieux: il y a 5 ou 6 mangeoires de part et d'autre du chemin où geais bleus, mésanges à tête noire et sittelle à poitrine rousse font des aller-retours constants. On y croise une maman ornitho avec son petit garçon qui essaie d'attirer les mésanges dans le creux de sa main. Elle nous indique qu'ils ont croisé des Mésangeais du Canada un peu plus loin. Un sourire m'échappe... c'est exactement les oiseaux que j'espérais voir en venant ici après avoir fait quelques recherches...Après les avoir chercher une bonne partie de l'été en sillonnant les poches d'habitats boréals des Adirondacks sans succès, se pourrait-il que nous arrivions enfin à les observer? On abandonne presqu'à contre-coeur les mésanges et les sittelles et un peu plus loin sur le chemin, je croise une multitude de Roitelets à couronne doré. Comme à leur habitude, ils sont hyper actifs mais au moins cette fois, ils ne sont pas dans une forêt de conifères trop sombre pour mon appareil. On arrive au petit pont où la maman nous a indiqué avoir vu les mésangeais....mais rien à part un faucon... on décide de continuer plus loin sur un chemin inondé par l'activité du castor et de la pluie qui ont fait monté le niveau de l'eau. Tout autour de nous, des conifères jaunis par l'automne: des mélèzes laricins (American larch) qui aiment ces zones humides, froides et mal drainées. Les mélèzes contrairement à la plupart des conifères perdent leurs épines en hiver. Toujours pas de mésangeais mais la pluie commence à tomber...Têtus, on décide d'attendre un peu et de continuer sur une centaine de mètres avant de faire demi-tour. Quelques pas plus tard, on voit un oiseau traverser le chemin au loin et on sait à la taille et à la couleur qu'il s'agit des mésangeais bien qu'on ne les ait encore jamais vus. Un deuxième geai traverse le chemin. On les perd momentanément de vue mais on s'arrête, on se tient coi. Quelques secondes plus tard, ils réapparaissent et se perchent juste au-dessus de nous à quelques mètres. Ils sont magnifiques et leur couleur leur donne des airs de peluche, genre petit panda. Se rappelant les propos de la maman ornitho sur les gens qui donnent des cacahouètes aux mésangeais, Ulysse tend le bras, paume ouverte (vide) vers le ciel. Les mésangeais volent immédiatement vers lui de leur vol gracieux et silencieux qui se finit en planant avant de se percher à 1 mètre de nous. Pas dupes (le sens le plus développé chez les oiseaux étant la vue, ils ont deviner la supercherie immédiatement), ils ne s'approchent pas plus mais restent de longues minutes avec nous. Quand ils finissent par repartir, on rebrousse chemin, un sourire aux lèvres en ayant oublié notre fatigue. On s'arrête de nouveau à la mangeoire et Ulysse tente d'amadouer les mésanges avec quelques graines de tournesol dans sa main qu'il a pioché dans la mangeoire. Malgré les mangeoires tout autour, une mésange se pose sur le bout de ses doigts. D'après lui, c'est une sensation très bizarre: on sent la préhension, le petit pincement mais pas le poids tellement elles sont légères (11g, l'équivalent de deux cuillères à café de sucre). Avant de pouvoir réitérer l'expérience, une pluie diluvienne s'abat sur nous et on se réfugie au pas de course dans la voiture. 

Quelques cookies puis on se dirige vers l'accès sud de Bloomingdale Bog qui fait la jonction avec la partie où on a vu les mésangeais en s'arrêtant au passage pour prendre quelques photos des paysages d'automne époustouflants. 

A l'entrée sud de Bloomingdale Bog, changement de décor avec des bouleaux et leurs troncs blancs, des asters (espèce de pissenlits violet) et un castor qui a inondé la zone. Au fil du chemin, l'eau du cours d'eau devient plus haute que le chemin et bientôt le chemin se transforme en cours d'eau aussi assez profond (heureusement que j'ai les bottes). Le barrage du castor nous empêche donc d'aller beaucoup plus loin. Une nouvelle averse s'abat sur nous nous empêchant d'identifier formellement un butor (sorte de héron bouboule beige qui se prend pour un roseau) en vol sous peine de noyer jumelles et appareil photo. Un martin pêcheur traverse le chemin en faisant son cri de cliquetis et le pic chevelu (hairy woodpecker) martèle les troncs. Les cèdres les pieds dans l'eau semblent dépérir. On revient un peu frigorifié à la voiture. Alors qu'on se hâte vers le camping avant la tombée de la nuit, le voyant des pneus sous gonflés s'allume. On s'arrête et on croit déceler un pneu sous gonflé (mécano du dimanche bonjour!). On fait marche arrière et on se dirige vers la ville la plus proche, Saranac Lake. On se confesse mutuellement notre absence totale d'expérience en termes de changement de roue. Sur ces paroles rassurantes, on arrive à la station essence et on se rue vers la pompe à air. A part un pneu légèrement dégonflé, tout semble aller bien et notre voyant finit par s'éteindre. Direction le camping de Fish Creek Ponds donc. Pendant qu'Ulysse s'active à nous préparer notre petit nid pour la nuit, je m'occupe du feu et de faire les sandwiches au pain grillé, chèvre à tremper dans la tartinade de légumes. On déguste ça collés au feu de camp car les températures sont très fraiches : -1°C prévus cette nuit. Dans le noir, un raton-laveur passe à côté de nous et guette le moment où nous allons laisser de la nourriture sans surveillance. Alors qu'on revient des toilettes, une lune bien ronde s'est levée et illumine le lac alors que la berge opposée a disparu dans la brume. Un bien beau spectacle devant les dernières braises du feu. 21h: dodo. P.S : on entend les plongeons huards au loin dont les hurlements et les trémolos font penser à ceux d'une meute de loup. 

Bon, la nuit est très froide... au point d'aller chercher la couverture de survie dans la voiture que l'on pose au-dessus de nos sacs de couchage pour limiter la perte de chaleur. C'est un peu mieux en chaleur mais maintenant on ne peut plus bouger sans faire un boucan monstrueux : c'est comme avoir un papier d'alu géant au-dessus de vous (maintenant je sais ce que ressent un sandwich!). On disparait dans nos sacs de couchage. Ce sera probablement notre dernière nuit de la saison en camping. Levés autour de 5h du matin après une nuit assez inconfortable, on entend encore les hurlements des plongeons huards. On replie notre tente et on se met en route pour Ampersand Mountain à une quinzaine de minutes à l'Est. On attaque notre randonnée vers 6h30 en se les pelant (ne nous mentons pas). Le chemin dans la forêt est très plat: la randonnée fait 7.7 kilomètres et 500mètres de dénivelé mais on se prend l'ensemble du dénivelé dans les deux derniers kilomètres avec des portions très caillouteuses et racineuses (oui je sais ce mot n'existe pas) que la pluie des jours précédents  a rendu boueuses et glissantes. Pas d'appareil photos sortis donc et on se concentre pour arriver au sommet en un seul morceau (ou du moins sans cheville foulée). Au sommet vers 8h30, on profite encore un peu de la lumière matinale mais déjà la lumière est moins belle. Cela n'enlève rien à la beauté de la vue à 360°Sur les lacs et les montagnes rougeoyantes de la région de Saranac Lake. On est les deuxièmes au sommet (on a croisé les premiers en train de redescendre) et on a le sommet pour nous tous seul le temps de se couvrir chaudement (le vent est froid et agressif là-haut). Après une grosse session photo (écourtée par le froid), on range tout le matériel et on entame avec prudence la redescente. Les gens qui montent et qui ont bien chaud à l'abri dans la forêt me regardent un peu bizarrement avec mon imper bleu, mes gants roses, mon bonnet et mes allures de bibendom avec mes 5 couches. Le chemin commence à se transformer en autoroute et on se hâte vers la voiture.

Après une petite pause café / Chocolat chaud à Blue Moon café dans Saranac Lake, Ulysse me propose de retourner à Bloomingdale Bog avec des cacahouètes pour essayer de nourrir les mésangeais. On s'arrête dans une jardinerie pour prendre des graines pour les oiseaux: les graines de cacahouète ne doivent être ni salées ni rôties.  Pour info, la plupart des aliments transformés pour l'homme ne sont pas du tout bons pour les oiseaux dont le pain qui contient trop de sel et qui n'est pas bien digérés par les oiseaux provoquant des gonflements dans l'estomac, des maladies du foie et des problèmes osseux qui génèrent des malformations empêchant les oiseaux de voler. De manière générale, on essaye aussi de ne pas nourrir la faune sauvage pour leur éviter de s'accoutumer à l'homme mais de toute évidence, c'est déjà trop tard à Bloomingdale Bog sur ce volet là. C'est aussi pour ça que je ne poste pas des photos de cet endroit ou de nous en train de nourrir ces oiseaux sur les réseaux sociaux qui ne permettent pas vraiment d'expliquer pourquoi et comment on l'a fait. Voilà pour le volet "prévention" même si idéalement, il ne faudrait probablement pas le faire du tout. Après un petit encas de midi, on retourne donc à la mangeoire et je réussis à avoir quelques mésanges sur ma main (très bizarre comme sensation) mais elles se posent très brièvement. Les tamias à nos pieds sont surexcités et courent partout au point que l'on doit faire attention à ne pas les écraser par inadvertance. Opération photo au grand angle cette fois. Les sittelles sont plus farouches que les mésange et ne viennent pas dans nos mains. On marche 1.5 km de plus et on aperçoit les mésangeais au loin. On pousse 1.5 km de plus pour aller au point où on les a vu la veille. Si on les entend, on ne les voit pas cette fois. On finit par rebrousser chemin et on s'arrête une dernière fois à la mangeoire pour apprécier le ballet des mésanges. Quelle n'est pas notre surprise de voir arriver deux mésangeais; S'ils ne viennent pas dans nos mains, ils sont quand même assez gourmands pour venir dans la mangeoire à 1 mètre de moi où j'ai posé l'appareil photo que je déclenche à la télécommande pendant qu'une mésange vient picorer dans ma main droite. Les geais bleus tentent aussi quelques incursions dans la mangeoire mais font volte face sans se poser au moment où ils voient l'objectif. Je crois que j'ai trouvé mon paradis et il s'appelle Bloomingdale Bog. On part avec 2h de retard sur notre planning mais le sourire aux lèvres.  

Le week-end suivant, on sait que c'est notre dernière chance pour tenter de faire la Great Range Loop dans les Adirondacks. On pensait faire cette randonnée en août mais la cheville d'Ulysse malmenée par la randonnée du Mount Marcy ne nous l'avait pas permis. La randonnée en question fait 24 kilomètres et 1600 mètres de dénivelé. Les journées ont déjà commencé à raccourcir avec l'automne donc il s'agit de commencer tôt. On a éliminé l'option tente suite au week-end précédent où nous avions gelés sous la tente. On n'est pas très chaud pour conduire 2h avant la randonnée. On opte donc pour la solution rebelle qui consiste à conduire la veille, arriver sur le parking à la tombée de la nuit et dormir dans la voiture pour commencer la randonnée dans la nuit. On arrive sous des cordes d'eau (ça commence à devenir une habitude) et après avoir mangé dans la voiture, dérangé une petite grenouille rousse avant d'aller aux toilettes pleines à ras bord (erk!), on se glisse dans nos duvets à l'arrière de la voiture. Les promeneurs continuent d'arriver de la randonnée et de repartir... On craint que les rangers ne passent contrôler le parking, on n'est pas trop censés dormir là mais on compte sur notre chance et on se fait tout petits dans nos sacs de couchage à chaque fois que des phares balayent les fenêtres de la voiture. On a bien la tente si les rangers passent, et on est autorisés à aller à camper à 150m du parking mais compte tenu du déluge et des températures on espère ne pas avoir à le faire. Notre réveil est réglé à 4h30 du matin mais dès 3h30 des voitures arrivent et nous réveillent. On démarre donc vers 4h par une longue route puis une piste à plat qui nous amène au pied des montagnes. On entend une chouette rayée (barred owl) ululer dans la nuit "who cooks for you, who cooks for you all". On atteint Ausable Lake sans encombres dont on devine la masse sombre dans l'obscurité. Avant d'entamer la grande ascension, on va jeter un coup d'oeil à la cascade Rainbow falls. Le chemin qui la longe est tout boueux et un peu trop à pic à mon goût (pas de risque de tomber dans les cascades, mais l'hypothèse d'une glissade de plusieurs mètres sur les fesses en se rapant et se tordant la cheville est tout à fait plausible). On distingue les cascades d'un blanc fantomatique dans la nuit avant de faire demi-tour (prudemment) et de commencer la montée. Le chemin est assez agréable et après une pause technique avec maniement de la pelle pour ne pas laisser de traces, on aperçoit les cascades au petit jour. Après avoir eu l'impression de bien avancer, le dernier kilomètre pour arriver au premier sommet Pyramide nous semble interminable. Il y a d'immenses rochers qui font ma taille tout lisses et sans possibilité de les contourner qu'il faut escalader sauf qu'ils glissent à cause du déluge de la veille. Après moultes grognements, on arrive en haut et la vue est incroyable pour nous récompenser. Le sommet des arbres est gelé sur une des faces de la montagne uniquement et le blanc se mélange aux couleurs d'automne et au bleu des lacs que l'on devine en contrebas à travers la brume. De l'autre côté, des grandes falaises vertes de granite à anorthosite (ou peut-être un gneiss, en tout cas une roche magmatique qui a recuit d'après notre envoyé spécial géologue sur place) sur Gothic et les montagnes adjacentes. Il s'agit de roches plutoniques (magma qui n'est pas arrivé à la surface et qui a mis très longtemps à refroidir) qui correspondent à la racine des montagnes (la partie qui dans les Alpes est à l'intérieur des montagnes, non exposée, car les Alpes sont un massif plus jeune que celui des Adirondacks). Toujours selon mon expert personnel, la couleur verte est plus due à l'écoulement des eaux et de la matière organique qu'aux minéraux en eux-même (je m'excuse par avance pour ces explications scientifiques auprès des lecteurs géologues s'il y en a, pour les réclamations merci de s'adresser au service enseignement d'Ulysse). 

De là, on est censés faire un chemin de crête, qui nous fait passer par 4 autres sommets: Gothics, Amstrong, Upper Wolf Jaw et Lower Wolf Jaw. On pensait avoir fait la partie la plus dure mais la portion entre Pyramid et Gothics nous démontre le contraire : on continue sur du terrain glissant, très raide... La vue à Gothics est aussi très jolie mais on préfère quand même celle depuis Pyramid. On s'attaque à Amstrong avant d'arriver à deux rochers d'au moins 2 mètres de haut séparés par une faille d'1 mètre de large qu'il faut sauter... Ulysse a mal à la cheville, ce saut me donne le vertige, c'est le moment ou jamais d'écourter notre randonnée pour éviter de finir sur un brancard. 

On entame donc la redescente qui est à peu près aussi moche que le dernier kilomètre pour accéder à Pyramid. Après ce qui nous semble être une éternité, on arrive à Beaver Falls qui signe la fin de la descente et le retour vers la piste plate facile. Mon genou crie grâce mais je prend quand même quelques photos. Evidemment, on arrive à louper le pont qui traverse la rivière Ausable pour finir sur la piste plate. Au lieu de ça, on se retrouve sur un petit chemin, ma foi charmant, mais qui continue de monter et de descendre, au grand dam de mon genou. En plus, on se retrouve bloqués derrière 3 filles particulièrement bavardes... Quand enfin on finit par rejoindre la piste plate, j'avais oublié qu'il restait encore quelques kilomètres et on rejoint la voiture un peu en vrac. Malgré notre raccourci, on aura facilement fait 1300 mètres de dénivelé (au lieu des 1600 prévus initialement) et nos 24 kilomètres. Voilà pour la fin de la saison des randos d'été. 

Pour les derniers week-end d'octobre, on reste tranquillement à l'appartement après une saison bien remplie. Mais l'appel du grand air et des couleurs d'automne est plus fort et je ne résiste pas à l'envie d'aller à Grafton Lake. Mon objectif, c'est de photographier des petits grimpereaux bruns sur fond de couleur chaude d'automne. Cette sortie, c'est la confirmation que bien connaître un endroit, les habitudes des espèces et le type de photos que l'on souhaite réaliser est le secret en photo animalière pour de meilleures images. Jusqu'à maintenant, mes photos de grimpereaux étaient prises de loin, au mieux terne, le plus souvent très floues car ce tout petit oiseau avance à toute vitesse le long des troncs en tournant en spirale autour de ces troncs. Il se confond à merveille avec l'écorce des arbres mettant à rude épreuve l'autofocus de mon appareil... Oui mais cette fois, je sais que ces petits oiseaux commencent toujours par le bas de l'arbre, montent en spirale, puis volent jusqu'à la base d'un tronc voisin et recommencent. Savoir cela m'aide à anticiper leur déplacement, à bien me positionner et à être plus rapide. L'étape suivante, éviter un fond tout marron sur lequel le grimpereau ne ressort pas du tout... Du coup, je me positionne de manière à avoir des feuilles jaunes et oranges en arrière plan, et j'attend que mon petit grimpereau passe pour déclencher. Bon les photos sont loin d'être parfaites mais elles me donnent envie de continuer à apprendre à connaitre sur le bout des doigts la nature à côté de chez moi. J'arrête de parler toute seule et je vous laisser regarder/découvrir ce tout petit oiseau qui ferme les yeux à intervalles réguliers donnant l'impression de faire la sieste sur l'écorce... Pendant ce temps là, Ulysse continue de faire connaissance avec son nouvel objectif macro en s'intéressant aux fougères et aux feuilles. 

Voilà pour le mois d'Octobre qui se termine avec de la neige... Je ne sais pas si j'aurais le temps de faire d'autres articles de blog avant de partir car le roadtrip démarre dans deux semaines maintenant! Cela dit, j'essaierai de mettre la carte de l'itinéraire prévu pour ces deux mois en espérant que cela ne nous portera pas trop la poisse! Bonne semaine à tous.

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