· 

Juin au jardin et avec les goglus !

Hello! Alors j'ai pris beaucoup de retard sur le blog car j'ai eu beaucoup de boulot avec des journées longues qui ne me donnaient pas trop envie de me remettre devant un ordi le soir, j'ai changé de logiciel pour le traitement de mes photos et j'ai du tout réapprendre et j'ai décidé de commencer par trier et éditer toutes mes photos avant de publier les articles de blog! Comme nous avons essayé de profiter de chaque week-end pour randonner et vagabonder avant le retour du froid, j'ai fait le plein de photos et seuls les jours maussades, gris et froids d'octobre/novembre ont pu me convaincre de passer du temps dedans devant mon PC. Mais nous y voici: toutes les photos sont triées de juin à novembre, mes petites notes dans mon carnet de voyages attendent sagement d'être relues... donc les prochaines semaines devraient être propices à la publication de nos aventures de l'été.

Petit saut dans le temps, on revient début juin 2020. Si vous avez lu les articles précédents, vous vous rappelez peut-être qu'une centaine de plants de légumes en tout genre attendent impatiemment sur notre balcon d'être plantés. Mais voilà, notre résidence ne semble pas prête à nous donner l'accès au jardin communautaire à cause du COVID-19 (bien que la piscine elle s'apprête à réouvrir!! grrr!!). On se met donc en quête de solutions alternatives : donations massives de plants de légumes, installation dans le jardin de nos amis... La solution s'appelle Capital Roots, une association locale qui propose des parcelles dans des jardins communautaires à Troy pour reverdir la ville et qui met à disposition des communautés défavorisées des paniers de légumes. Ni une ni deux, je regarde les jardins dans lesquels il reste encore des parcelles libres le 2 juin, choisit celui où il y a une rangée de framboisiers et le 5 juin on fait connaissance avec notre parcelle de 50m2. Le précédent locataire nous a légué deux beaux pieds de rhubarbes, de l'ail, et des fraises qui ont envahi la moitié de la parcelle. On se met au travail en commençant par le fond du jardin qui va accueillir une bonne vingtaine de pieds de tomates avec à leurs pieds un joyeux désordre de citrouilles, courgettes, concombres et pastèques. On réussit à loger également des aubergines, des poivrons, des radis et des carottes...

 

Quand on revient la semaine suivante, tous nos petits plants se sont fait mangés le bout de la tête... Les coupables: un couple de marmottes qui a son terrier sous le pied de rhubarbe. C'est le branle-bas de combat pour sauver ce qui peut être sauvé (je vous passe les détails de cette semaine où je rapatrie sur le balcon en catastrophe tout ce que j'avais amené dans le jardin et qui n'est pas encore planté). Pendant que mon voisin sprayise une solution maison à base de piments sur ses plantes, j'opte pour la solution grillage. On ceinture donc notre petit jardin avec un grillage et je rajoute des protections supplémentaires autour de mes choux Kale (puisque les brassicacées font partie des mets préférés des marmottes) et de mes aubergines (puisque l'an dernier, elles se sont fait croquées et on n'a jamais vu la couleur d'une aubergine)!

On s'attaque ensuite à la deuxième moitié du jardin puisque les fraises ne donnent pas grand chose et ne sont pas super bonnes. Une fois grillagée, cette portion du jardin accueille des haricots (violets qui deviennent vert à la cuisson), des edamame (soja), des patates (essai avec des pommes de terre de la ferme car impossible de trouver des tubercules qui ont déjà tous été vendus), des choux de Chine (Bok Choy), des betteraves, plus de carottes/courgettes, des fleurs pour les pollinisateurs et pour nous car elles sont comestibles (bourrache, calendula, nasturtium, pâquerettes...), des tournesols pour les oiseaux, et des épinards en fin de saison. Une fois qu'on a récolté l'ail fin juillet, on profite de ce nouveau petit bout de parcelle pour y planter des broccolis et des choux collards. A la fin de la saison, on a bien rangé tout notre jardin et semé un couvert végétal (du seigle en l'occurence, parfait pour les petits retardataires que nous sommes) afin de participer à l'entretien du sol (structuration grâce aux racines très développées, lutte contre les mauvaises herbes pour limiter le désherbage au printemps,  fourniture d'azote à la culture suivante,...). 

 

Je vous propose un petit tour du potager au fil de la saison ci-dessous. 

Le début de cet article étant constitué de photos au téléphone portable avec les mains dans la terre, la qualité n'est pas tout à fait la même que d'habitude mais j'espère que vous profiterez quand même de ce petit reportage. 

Je tente d'intégrer un nouveau format (les vidéos) aux articles! Dites moi ce que vous en pensez. Petit aperçu du jardin en septembre en vidéo donc!

On continue la visite guidée avec quelques photos de nos petits légumes et du jardin qui grouille de bestioles en tout genre!

Un petit tour du côté des récoltes maintenant côté potager (notre balcon quand à lui nous approvisionne en basilic, coriandre, persil et salades à portée de main). 

Globalement avec le confinement, nous sommes restés la majeure partie de nos week-ends à Troy, moi au jardin et Ulysse au dessin. Mais on a quand même fait quelques sorties dans des réserves locales. 

Tout début juin, on continue nos sorties nocturnes à la réserve d'Albany Pine Bush pour compter les grenouilles et une espèce d'engoulevent (engoulevent bois-pourri). Nos sorties ne sont pas très fructueuses concernant l'engoulevent, roi du camouflage (il ressemble à une branche à s'y méprendre) que l'on essaie de repérer à son chant "whip poor will" lors des soirs de pleine lune où ils s'activent toute la nuit à la lumière de la lune pour attraper les insectes. Cette espèce pond ses œufs en phase avec le cycle lunaire, de sorte qu'ils éclosent en moyenne 10 jours avant la pleine lune afin de bénéficier de grande quantité d'insectes (l'espèce est nocturne mais chasse quand il y a un peu de lumière, au coucher du soleil et avant le lever du soleil. Les nuits de pleine lune leur permettent de chasser toute la nuit et donc d'augmenter leur butin. Pas de succès non plus pour compte les grenouilles car le protocole de l'étude s'appuie sur leur chant: évidemment aucune grenouille ne chante mais par contre on en croise plein sur le bord du chemin avec 3 espèces différentes (évidemment ça ne compte pas pour mon étude, ce qui est un peu frustrant!). Sur le chemin sableux, on croise également une tortue serpentine en train de finir de reboucher le nid dans lequel elle a probablement pondu. 

 

Dernière inventaire de la saison, le Climate Watch pour Audubon (équivalent américain de la LPO, ligue de protection des oiseaux). En janvier dernier, j'ai rejoint le bureau local de l'association et j'ai proposé de déployer localement un programme de science participative qui s'appelle Climate Watch. Il s'agit de compter deux fois par an une espèce cible parmi celles sélectionnées par Audubon. Je m'occupe donc de comprendre en détail le protocole de comptage, de sélectionner une espèce (le merle bleu d'Amérique, Eastern Bluebird), d'identifier des zones géographiques avec des habitats propices à cette espèce pour réaliser le comptage, et de former certains de mes collègues de l'association. Pour le comptage du printemps, je m'attelle à la visite de 15 sites sur un périmètre de 10km2 qui me semblent prometteurs (en l'occurence pour mon merle, il me faut des espaces ouverts, typiquement des champs, bordés d'arbres). Je finis par trouver quelques merles bleus au niveau de la ferme où on s'approvisionne en paniers de légumes. L'objectif de cette étude est de comparer d'une année sur l'autre, l'aire de répartition (les zones où les oiseaux de cette espèce passent l'hiver et l'été) à l'échelle des états-unis pour ces espèces modèles et d'évaluer leur changement d'aire de répartition avec l'évolution du climat afin de confirmer ou d'infirmer les modèles faits par les scientifiques d'Audubon. Un premier papier scientifique est sorti et a confirmé que les observations sur le terrain coïncident avec les prévisions des modèles des scientifiques. Au-delà du la valeur scientifique pour faire pression sur les gouvernements pour la mise en place de politiques de lutte contre le réchauffement climatique afin de contenir le réchauffement à 2 degrés, ces données permettent également d'identifier le cas échéant de nouvelles zones d'installation de ces espèces et de mettre en place des actions de conservation pour augmenter les chances de succès de survivre dans ces nouvelles zones.

Mi-juin, on se décide à sortir de notre tanière et à retrouver nos amis Hélène et Cyrus dans le Massachusetts au Ashley Reservoir pour un pique-nique et papotage en plein air.

Le jeudi soir suivant, on fait une sortie après le boulot à la réserve naturelle de Five Rivers. Notre objectif ? le goglu des prés (Bobolink). Je l'ai aperçu au loin (une petite tâche jaune sur mon capteur) lors d'une sortie précédente mais rien de bien concluant. On les trouve dans des prairies où ils nichent au sol et se nourrissent des graines des mauvaises herbes en se perchant sur la plante tout en extrayant les graines lentement et avec précaution.

Voilà pour le mois de juin. Je vous donne rendez-vous la semaine prochaine pour un nouvel article sur nos aventures du mois de juillet avec plein de rando au programme!

Écrire commentaire

Commentaires: 0