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White mountains - New Hampshire

Me voilà donc rendue au week-end du 4 septembre qui est un weekend de trois jours aux USA car c'est Labour Day (fête du travail). Après de multiples hésitations et indécisions, on se dirige vers le New Hampshire (à l'ouest de chez nous) pour des raisons météorologiques (à savoir une énorme dépression qui menace de nous ruiner notre week-end si on maintient nos plans d'aller vers l'Est). Résultat, on part mais sans aucun camping de réservé car tout ce que j'ai appelé sont complet de chez complet (et oui, ici dès que c'est férié les Américains partent camper). On se dit qu'au pire on campera dans notre jolie voiture mais on a quand même un peu peur des ours. Après trois heures de route, on arrive dans le White Mountain National Forest State Park et c'est parti pour la tournée des campings. Après deux ou trois échecs, on se rue sur Maple Haven Campground qui affiche un apnneau vacancy au bord de la route. Un peu fatigués de notre quête de gîte, on se décide finalement à aller faire une petite rando à proximité. Petite rando pas si petite que ça puisqu'on s'en tire avec 11km en finissant à la frontale car on a démarré à 17h. Heureusement, le chemin est tout droit et on y voit les vestiges des activités bûcheronnes de la région avec des séries de troncs perpendiculaires au chemin. Au bout du chemin après plusieurs kilomètres le long de la East Branch Pemigewasset River, une cascade avec sa série de vasques et un joli coucher de soleil sur les montagnes avoisinantes. 

Le lendemain, on s'attaque à la Mount Lafayette et Franconia Ridge Trail, une boucle de 13,7km avec un dénivelé positif de 1160 mètres, trois sommets (Mount Little Haystack, Lincoln et Lafayette) et notre premier chemin de crête et un paysage un peu alpin absolument magnifique. Quand on arrive, on est confronté à un parking bondé (pour resituer, le départ de la rando se situe sur un arrêt d'aire d'autoroute, donc on a moyen envie de se garer à la sortie suivante pour se rajouter quelques kilomètres le long de l'autoroute). Par chance, on finit par se trouver une place qui tombe dans un vide juridique du code de la route américain. Evidemment, le nombre de voitures garées sur le parking est proportionnel au niveau sonore et l'encombrement du chemin. Le top, c'est une famille avec trois enfants dont l'un deux est armé d'un harmonica (le terme armé est choisi ici volontairement) et des québécois qui nous ont dit qu'on avait un sacré accent (il fallait oser !). Sans trop de surprise, pas de photos de faune du coup pour ce jour là.

Pour notre dernier jour, on fait plus tranquille avec une petite rando dans la réserve naturelle de Cherry Pond avec deux objectifs : voir des élans et éviter les ours noirs qui trainent dans le coin. On croise d'ailleurs un monsieur qui nous dit avoir vu des traces d'ours qui datent de la veille. On en profite pour lui demander la bonne attitude pour sauver nos fesses en cas de rencontre impromptue avec un ursidé : ne pas fuir, ne pas détourner le regard, proscrire les déodorants et la nourriture et esayer d'avoir l'air plus imposant que l'ours lui-même au cas où celui-ci semble fâché. Sur ces bonnes paroles, on s'engage sur un petit chemin très étroit avec des caillebotis sans échappatoire possible en cas de rencontre avec un ours mal léché. Autant vous dire que la rando est un peu oppressante (et oui ça vous change une rando de se dire  "je risque de servir de casse-croûte à un plantigrade"). Bon au final, tout ce qu'on a croisé c'est une grenouille des marais (pickerel frog), un écureuil roux (espèce différente de celles qu'on a sur Troy et très mimie) et un oiseau encore non identifié (probablement un warbler mais alors lequel ???). Après ces aventures, on prend tranquillement le chemin du retour en passant par le Mont Washington et ses acolytes présidentiels de la chaine de sommets (Adams, Jefferson, Eisenhower,...). 

 

Je vous mets aussi une petite photo (la seule et l'unique) de colibri que j'ai réussi à capturer cet été (il ne semblait pas outre mesure intéressé par notre mangeoire) mais il est tellement mignon que je ne résiste pas (Colibri à gorge rouge). 

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