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Septembre/ Octobre : Petit détour par la France

Hello! Ça fait un moment que je n'ai pas publié par manque de temps. Quelques contrats de dernière minute pour notre filiale USA pour l'année 2019 m'ont occupé journées et soirées depuis novembre. Pourtant mes photos triées attendaient bien sagement qu'un petit texte leur donne vie sur le blog. 

Je vous avais laissé à mon week-end ornithologie sur NYC tout début septembre. Je reprends donc au 14 septembre avec une virée à Thatcher Park le samedi pour voir des petites buses (broad-winged hawk en anglais) qui utilisent les courant d'air chaud face à la falaise pour leur migration vers le sud. Pas de jolis photos de ces rapaces que l'on a vu brièvement mais quelques clichés de la falaise en question sous un ciel orageux. Le lendemain, je réitère avec une sortie matinale à Albany Pine Bush Preserve pour observer la migration des passereaux. Je vous en ramène une photo de paruline rayée (blackpoll warbler) et on aura la chance de voir un coucou et un grand pic (pileated Woodpecker) ainsi que beaucoup d'autres passereaux dont je vous épargnerais la liste exhaustive.

Le 17 septembre, on fête l'anniversaire d'Ulysse tranquillement à l'appartement avec nos amis Eliza et Sebastian autour d'un bon repas (petites gougères au bleu, crumble aux pommes et un bon vin rouge, du Saint Joseph - petit clin d'œil à Fanny T.) et d'un jeu de société. Rdv pendant l'hiver pour le reportage sur sa sortie "escalade sur glace" avec un guide (cadeau d'anniversaire mais malheureusement ou heureusement il n'y pas trop de glace encore à cette saison). 

 

 Le lendemain, c'est la grande expédition : retour en France multi transports. On commence par le trajet entre la maison et la gare d'Albany. Enorme embouteillage sur l'autoroute qui manque de me faire louper mon train (et donc mon avion et ainsi de suite...). Après une bonne heure de voiture pour un trajet qui prend normalement 20 min, passé à examiner les options disponibles si je loupe mon train, j'arrive finalement in extremis dans le train. La traversée de NYC pour rejoindre l'aéroport se déroule sans encombre et dans l'avion j'ai même la rangée entière pour moi toute seule! Les vacances peuvent commencer. Arrivée sur Paris, j'ai 50 minutes pour descendre de mon avion et attraper mon TGV ouigo! et oui j'aime bien me donner des petits challenges comme ça surtout quand je suis en manque de sommeil. La vérité, c'est que j'avais trouvé ce ouigo Paris-Bordeaux à 10 euros au lieux des 100 habituels et sans changement de gare. Ça valait bien le coup de transpirer un petit peu. Je me trouve très organisée (arrivée dans la gare avant l'affichage du train, conversion de mes bagages en une seule valise pour avoir le format attendu pour le ouigo)...jusqu'au moment où je me rends compte que j'ai complètement oublié d'acheter un bagage "soute" pour le ouigo. Après un bref regard à mon immense valise remplie de matos photo, je me dis qu'il y a peu de chances qu'elle passe pour un bagage cabine ou qu'elle passe sous le siège comme c'est prévu dans les conditions ouigo...et pourtant! Personne ne me dit rien au contrôle des billets et je me dépêche de monter dans le train avant que quelqu'un change d'avis. C'est parti pour 3h30 de sommeil emmitouflée sous plusieurs couches de vêtements (et oui je suis toujours très classe quand je voyage). Je rejoins mon petit frère qui est maintenant un grand et m'accueille dans son appart sur Bordeaux où je dors toute l'après-midi pour récupérer. Le soir, premier resto français et j'opte pour une crêperie (vous avez déjà essayer de trouver une crêperie aux US vous?) avant de faire un débriefing des derniers mois avec Clément (radio potin bonjour!). Le lendemain, je profite de l'absence de Clément pour aller me balader dans Bordeaux... Que de souvenirs en parcourant la ville. Je commence par le parc bordelais et ses volatiles (c'était obligé) avant de me perdre dans les petites rues sous le soleil d'automne. J'y croise la manif pour le climat puis cette nouvelle statue près du Grand Théâtre (elle n'est probablement pas si nouvelle que ça mais c'est la première fois que je la vois). L'occasion de vous faire découvrir ma ville en quelques clichés pour ceux qui ne connaissent pas encore. 

 

 

Après un week-end en famille à Bordeaux, direction Paris pour le rendez-vous à l'ambassade du lundi matin. Objectif: récupérer un visa investisseur qui me permet de travailler pour la filiale US de mon entreprise pour 5 ans. Alors que faut-il faire pour ce petit sésame? Investir dans la création d'un business aux Etats-Unis (environ 110 000 euros, dans mon cas c'est le siège français de mon entreprise qui fait l'investissement), avoir commencé à en dépenser 25% partie pour les frais de fonctionnement, avoir un bail pour des locaux, avoir un business plan bien ficelé et solide et leur fournir beaucoup beaucoup de documents pour justifier chacun de vos dires (on parle d'un dossier de plusieurs cm d'épaisseur) de préférence mis en ordre par un avocat pour quelques milliers d'euros supplémentaires. Ce visa était délivré pour 5 ans jusqu'en septembre 2019. Mais voilà, Trump et Macron s'étant pris le bec, Trump a décidé sans avertissement de passer la durée du visa de 5 ans à 15 mois. Concrètement, cela veut dire refaire un dossier avec des frais d'avocats conséquents tous les 15 mois et être capable de démontrer que votre entreprise est rentable...en quinze mois. Application de la décision le 25 septembre! soit deux jours après mon rdv prévu à l'ambassade (23 septembre), sachant que la date qui compte est non pas celle du rdv mais celle de traitement de votre visa (soit après le rdv). Autant vous dire que j'arrive bien stressée à l'ambassade après une nuit quasi-blanche en croisant les doigts pour réussir l'entretien. Ah oui, parce qu'en plus de votre dossier envoyé plusieurs semaines auparavant (celui de plusieurs cm), il faut réussir l'entretien sous peine de se voir refuser le visa ou de devoir refaire une demande ce qui compte tenu du contexte du changement de la durée de visa est à éviter absolument dans mon cas.   J'arrive donc bien en avance à l'ambassade pour mon entretien de 9h. L'ambassade est archi-pleine (et oui tout le monde a essayé d'avoir un rdv avant le changement de statut du visa) et au bout de 3h, je passe un entretien de deux minutes! Evidemment, l'employée me pose une question à laquelle je n'ai pas la réponse (la marge de mon entreprise). Après une petite improvisation, elle m'annonce sans sourire que mon visa est accepté... Je ressors de l'ambassade le coeur léger! Direction la Baie de Somme pour quelques jours de vacances Nature avec ma maman. On prend un TER pour rejoindre Amiens, puis de là direction Le Crotoy dans notre petite voiture de location toute rouge. Après des kilomètres, entourées seulement de champs, on arrive dans le petit port où on se dégourdit les jambes avant de se concocter un petit repas dans notre chambre d'hôte "Le pourquoi pas".

Le lendemain matin, on se dirige vers une réserve ornithologique bien moins connu que le Parc du Marquenterre mais tout aussi chouette: Le Grand Laviers. Premier cours photo pour ma maman qui a décidé de s'y mettre (entre mon papa et moi, cela devait finir par arriver). Et elle choisit comme premier sujet: le grèbe castageux. Pour rappel, c'est un tout petit canard plongeur qui apparait quelques secondes à la surface et qui replonge immédiatement pendant 20 secondes et réapparait aléatoirement loin de son point de plongée initiale... Ma pauvre maman découvre les joies de la photo animalière, peste contre ce maudis grèbe qui ne saurait rester en place mais persévère. On finit notre excursion entre soleil et gouttes et mon bel objectif revêt pour la semaine un magnifique sac poubelle fixé avec deux élastiques pour le protéger des intempéries qui sévissent dans cette région! Au passage, j'ai ajouté un nouvel oiseau  dans mon escarcelle d'ornithologue du dimanche: la marouette ponctuée. Le soir, on mange dans un délicieux petit resto (l'Estacade) recommandé par nos hôtes : une bonne soupe de poisson et la plus grosse marmite de moules de tous les temps (et oui petit écart au régime végétarien car aucun resto du village n'a d'options végétarienne). 

 

 Le lendemain matin, on part sous un soleil radieux faire une balade dans la réserve du Hâble d'Ault. Au moment de se garer sur la plage de galet, on croise un pauvre monsieur qui essaie de sortir sa voiture embourbée dans la plage de galet... Bon changement de plan, je m'empresse de garer la petite voiture de location un peu plus bas pour éviter de subir le même sort. Après avoir tenté d'aider le pauvre monsieur (sans succès), on se met finalement en route. On se dirige vers les belles falaises de craie... que l'on atteindra jamais... Pas de photos car une pluie sans merci s'abat sur nous. En l'espace de quelques minutes, nous sommes trempées des pieds à la tête. Un monsieur en voiture s'arrête gentiment et se met à nous parler plusieurs minutes du paysage, de la pluie et du beau temps (enfin surtout de la pluie battante en l'occurrence)... On finit enfin par repartir et on finit notre randonnée complètement rincées... C'est bien simple à chaque fois qu'il y avait une accalmie et que j'en profitais pour sortir mon appareil, la pluie redémarrait de plus belle. Lorsque j'arrive à la voiture, impossible de l'ouvrir. Et oui, parce que des ingénieurs se sont dit qu'il fallait innover et nous proposer des cartes plutôt que des bonnes vieilles clés pour ouvrir la voiture. Carte qu'il faut poser sur le pare-brise pour ouvrir la voiture sauf que quand c'est l'aquaplanning sur ton pare-brise, ça marche moins bien. On finit par réussir à ouvrir la voiture. On se réfugie à la chambre d'hôte et je fais grève sous la couette pendant une heure. On finit quand même par se décider à aller à Bercq-Plage (on a refait toutes les blagues de "Bienvenue chez les Chtis" sur la route) pour aller voir les phoques qui se reposent à marée basse en face de la digue. Un rayon de soleil et plusieurs dizaines de phoques plus tard, me voilà réconciliée avec la Baie de Somme. Je vous laisse juger par vous même. 

 

Troisième jour, on continue sur les oiseaux avec le Parc du Marquenterre. Endroit sympa mais il y avait vraiment beaucoup trop de monde, des groupes scolaires en passant par les groupes du troisième âge qui jacassaient et créaient des embouteillages dans les affûts. Plusieurs nouvelles espèces dans mon escarcelle de l'ornithologue du dimanche cependant: le canard chipeau, le cygne chanteur et les hérons garde-boeufs.  Bon et sans surprise, on finit encore une fois sous la pluie (mais ça ne devrait plus vous surprendre)!

Le dernier jour était prévu pour aller visiter les hortillonnages d'Amiens mais face à la météo capricieuse, on change de programme (la pluie en barque, bof). On retente donc notre chance vers Mers-Les-Bains et le Tréport pour voir ces fameuses falaises de craies. Cette fois, c'est la bonne. On a presque une journée complète de soleil sans pluie. On s'arrête au Hourdel pour voir une autre colonie de phoques mais ils sont bien plus loin qu'à Bercq-plage. Notre dernier arrêt avant Amiens est la petite cité médiévale de Valery-sur-Somme qui fait face au Crotoy. La région est vraiment chouette pour les amoureux de nature et les amateurs de photographie car le pendant de ces incessantes averses, ce sont des lumières sublimes dès que la pluie s'arrête. Un grand merci à ma maman qui me suit bravement et patiemment pendant ces longues heures d'observation des oiseaux et qui est devenue une experte absolu de la sarcelle d'hiver!

De retour à Bordeaux, il est temps de se pencher sur des sujets moins réjouissants. Mon passeport qui n'est toujours pas arrivé par la poste, les impôts (le casse-tête chinois absolu de l'expatriation), mon changement de contrat vers la filiale américaine, la mise en place des cotisations à la retraite des expatriés... et j'en passe. Je passe une journée complète à me faire raccrocher au nez alternativement par la musique d'attente des impôts et de la CFE... 15 minutes d'attentes au téléphone en moyenne pour avoir un correspondant avant qu'une voix automatique m'indique que finalement personne ne peut prendre mon appel et raccroche... Et ce à tout heure de la journée: de l'ouverture des bureaux à la fermeture...ô rage, ô désespoir! et toujours pas de passeport en vue alors que je suis censée repartir sur Paris le vendredi... Au milieu de ces déboires administratives, un petit passage de ma tatie Jo à la maison pour une session gauffre et marche à pied! Et alors que je commence à regarder comment changer mon billet d'avion, le Klaxon de la factrice retentit! Ouiiiii c'est mon passeport! Juste le temps d'aller faire un saut à Toulouse pour faire un bisou à Maria et Guillaume puis à Cognac pour ma demi-boule Laure et après un dernier bisou à ma famille, je repars vers Paris passer un week-end avec les copines (et les copains)... Alors, je n'ai aucune photo de mes copains, de notre sortie shopping et des chichis tant attendus (:/), mais beaucoup du dernier arrivé dans la famille de Rose et François: Zorro le lérot, trouvé dans le grenier en piteux état et nourri au biberon (le lait pour chaton ça ne sent vraiment pas bon au passage), puis à la compote de bébé et au grain de raisin (au singulier, car au bout de trois ou quatre lampées, il est repu). Petit shooting photo ci-dessous avec les heureux parents :-). 

Un escape game et une soirée tardive chez Chaikou et Céline et c'est déjà l'heure de se remettre en route pour les US. Un gros merci à tous ceux que j'ai eu la chance de voir et des bisous à ceux que je n'ai pas pu voir cette fois. Vous me manquez déjà tous beaucoup. A très vite j'espère. 

 

 

P.S: allez une petite boulette offerte pour la route. Je vais l'intituler "la procrastination n'a pas que du bon".  Cela fait plusieurs semaines que ma fermeture éclair de botte bloque.. Et évidemment, sans mesure forte de ma part, elle a décidé de me lâcher au contrôle à l'aéroport de Paris. c'est évidemment ma seule paire de chaussure pour la voyage (mon bagage en soute est déjà parti ...en soute pardi!). Dans mon malheur, j'ai la chance d'être comme les petites écureuils et de stocker une multitude de choses dans mes poches (j'y retrouve donc un bout de ficelle, utilisé pour attacher les nichoirs dans le jardin). Inspectrice Titia gadget me voilà avec ma botte rafistolée pour les 15h de voyage qui vont suivre. Me voilà prête à me présenter sous mon meilleur jour à mon futur collègue V.I.E. qui prend le même avion que moi!

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Commentaires: 1
  • #1

    Sophie (dimanche, 22 décembre 2019 09:25)

    Ooooh c'est trop chouette de lire tout ça ! Je note quand même que la star de l'article c'est Zorro ��
    On attend le prochain article sur la Floride avec impatience :p