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Août : nature, conserves, mites et tourisme médical

Rien ne vaut une journée de voyage pour avancer dans le tri de photos et préparer le récit des mes aventures 100% « vie sauvage » du mois d’août. Cet article est donc écrit en direct au-dessus de l’Atlantique. 

Pour le premier week-end d’août, je vous ramène dans le massif des Berkshires dans le Massachusetts. J’ai posé mon vendredi (ce qui m’est arrivé souvent au mois d’août car j’avais des congés en retard à prendre d’ici à la fin de l’été) et je me dirige tranquillement vers le camping d’October Mountain Forest. Rappelez-vous, c’est là qu’on avait dormi avec Hélène avant notre journée de kayak naturaliste en juillet. Arrivée au camping, la dame à l’accueil insiste pour que j’aille voir la tête de mon emplacement avant de le choisir bien que je lui explique que je vais revenir à la tombée de la nuit et dormir dans ma voiture. Je suppose qu’elle a du avoir affaire à des visiteurs plus compliqués à satisfaire! Une fois le fameux emplacement validé et réservé, je repars directement à Canoe Meadows, la réserve naturelle MassAudubon qui se situe à une vingtaine de minutes de là. A peine lancée sur le chemin, je me trouve un charmant petit emplacement avec deux troncs pour s’asseoir face à l’étang à l’ombre des arbres et à l’écart du chemin. Après quelques minutes, la vie sauvage m’oublie et reprend ses droits. J’assiste à un véritable balai de moucherolles (Flycatchers) qui attrapent les insectes au vol et viennent se repercher à 3 mètres de moi pour déguster leur repas. Egalement au rdv, les petites tortues peintes qui bronzent sur les différents troncs qui affleurent à la surface de l’eau et un rat musqué qui semble habiter juste en contrebas de mon observatoire improvisé. Après de longues minutes (probablement plusieurs heures), je finis par partir de cet endroit délicieux qui avait le bon goût d’être à l’abri des moustiques ce qui n’est pas le cas de la suite du sentier. Vous n’aurez donc le droit à aucune photo de la partie forêt du sentier et de ses habitants (principalement des écureuils et des tamias de ce que j’ai aperçu) car rester sur place plus d’une minute relevait d’une passion malsaine pour l’acupuncture par moustiques (100% bio). C’est un mystère qui demeure entier pour moi à date : ici, les sentiers forestiers sont toujours infestés de moustiques durant l’été, et les abords des étangs sont généralement bien moins « dangereux ». Ma théorie est la suivante : au bord de l’eau, il y a des libellules qui travaillent dur pour nous débarrasser des moustiques alors qu’en forêt que nenni. Si vous avez une explication/confirmation, je suis preneuse. Après avoir émergé de la forêt, je croise quelques canards (canard branchus et des colverts pour ceux que ça intéresse) avant de me mettre en quête de la "wildlife observation tower" indiquée sur mon plan… J’ai beau retourné ma carte dans tous les sens (je sais bien que mon sens de l’orientation est vite mis à rude épreuve), pas de tour en vue mais un cul de sac au bout duquel une paire de castors fait un raffut pas possible. Ravie, je m’installe discrètement au bord de l’eau pour profiter du spectacle. Le castor commence par manger les fleurs des nénuphars avant de s’arracher une branche complète (tant qu’à faire) qu’il va déguster au milieu du lac. Je finis tranquillement ma balade à la tombée de la nuit en passant par le barrage de nos amis les castors et en m’allongeant dans l’herbe pour prendre quelques photos de lapins. Les moustiques et la faible luminosité finissent par avoir raison de mon enthousiasme et je rentre tranquillement vers le camping. 

Alors évidemment comme je suis toute seule, il y a un peu de relâchement dans la préparation de mes expéditions et je me rends compte en arrivant au camping que j’ai oublié deux accessoires de camping importants : l’opinel et la lampe frontale. Autant je m'accommode facilement de l’oubli du premier (après tout, on a des dents, il faut bien qu’elles servent à quelque chose et personne n’assiste à mon combat avec la boule de mozzarella), autant l’oubli de la frontale en camping est plus embêtant. La lumière de la voiture s’éteint systématiquement pour économiser la batterie, hors de question de laisser les portières ouvertes sous peine de cohabitation nocturne avec une armée de moustiques et la torche du portable est difficilement orientable d’autant plus que j’essaie d’économiser ma batterie jusqu’au lendemain. J’essaie donc de manger dans la voiture sans en mettre partout, le tout dans l’obscurité la plus complète…

Je m’endors rapidement et je prévoie de me réveiller tôt pour être sur le départ de ma randonnée au lever du soleil. Je règle donc mon réveil sur 5h du matin….et me réveille à 6h30. Echec de lever de soleil… pour le deuxième week-end d’affilée… et pour la même raison : mon réveil était sur 5 pm au lieu de 5 am… Mais ce petit échec a du bon car quand j’arrive à la réserve de Pleasant Valley, je croise le guide naturaliste qui m’indique qu’il y a une randonnée naturaliste sur le thème des oiseaux qui débute à 8h. Au passage j’apprends aussi que la fameuse tour d’observation introuvable de la veille a été victime d’un incendie et n’a jamais été reconstruite… Pour une fois, mon sens de l’orientation n’était pas en cause. Je profite de la quiétude et prends quelques photos de Pikes Pond en attendant le début de la randonnée naturaliste. Je passe quelques heures avec le groupe avec lequel je fais quelques observations intéressantes comme le « yellow throated vireo » avant de poursuivre mon exploration toute seule de la réserve. Je me lance dans l’ascension de Lenox Mountain qui surplombe la réserve du haut de ses 2 126 pieds (allez je suis gentille je vous donne la traduction en mètres : 648m). La randonnée n’est pas bien compliquée mais mon énorme objectif ne me facilite quand même pas la tâche. Au sommet, je profite de la vue avant de partir à la chasse aux papillons (c’est plus fort que moi) afin de ramener sur ma carte SD un nouveau spécimen (le Black Swallowtail). Pas beaucoup d’autres observations hormis quelques vautours sur le chemin du retour… mais comme toujours c’est quand on s’apprête à partir que l’on commence à voir des choses comme cette femelle cardinal à poitrine rose en prise avec une chenille toute verte (spoiler : ça ne finit pas bien pour la chenille), un autre papillon magnifique (painted lady) ou encore cet insecte fascinant qu’est le moro sphinx, le « colibri des insectes ». Je finis par me faire chasser par un gros orage et je rentre tranquillement à l’appart.   

 

 

Au cours de la semaine qui suit, je me m’ingénie à photographier les colibris qui viennent se ravitailler en nectar sur notre balcon. Le problème du moment, c’est que notre balcon a une barrière blanche qui donne un arrière plan pas très esthétique à toutes mes photos.  Après avoir envisagé de déployer un drap sur le balcon pour avoir un fond uni, je trouve enfin une solution qui me satisfait: je monte les pots de fleurs qu’affectionnent les colibris d’un étage en les perchant sur un tabouret (chuuuuut, on ne dit rien à Ulysse). Je vous laisse découvrir le résultat des photos de cette session « affût canapé » (il y a plus inconfortable). J’ai déjà hâte de retrouver ces petites boules de plumes au printemps prochain.

Le vendredi suivant (congé) s’écoule tranquillement au rythme du tri des photos et se conclue par une petite sortie à Dyken Pond. Pas grand chose à signaler à part quelques rencontres avec des cerfs, une paire de paruline masquée (je vous mets une photo pas très belle de la femelle mais je ne crois pas vous en avoir montrer avant) et un chardonneret jaune qui picore des graines et se retrouve couvert du duvet de la plante (mes connaissances en botanique ne progressent pas comme vous pouvez le remarquer).

Le samedi, j’explore les environs immédiats de Troy (c’est un week-end local) car il paraît qu’on a des cascades (Poestenkill Falls).

Le dimanche, c’est ma première tentative de sortie avec le club ornithologique de la région en terrain connu (Peebles Island)… Petit topo : moyenne d’âge 65+ et niveau de connaissance +++. C’est bien simple, je suis encore en train de régler mes jumelles qu’ils ont déjà visualisé/entendu une dizaine d’espèces. Puisque j’ai affaire à des experts, j’en profite pour poser un milliard de questions et découvrir plusieurs espèces notamment de limicoles et un rapace (Merlin). Je vous fais grâce des photos prises ce jour-là qui ne sont pas très esthétiques puisque j’étais occupée à me former sur la partie naturaliste. Fait notable qui vous fera peut-être sourire : lors de cette balade toute plate avec des camarades de 65 ans et plus, devinez qui a réussi à tomber ? Résultat : deux genoux bien amochés et un bleu dans la mâchoire due à la rotule de mon trépied photo (et oui l’ornithologie, on ne s’en douterait pas mais c’est un sport extrême).  

 

 

Le samedi suivant, je me rends à la ferme pour une démonstration sur comment faire des conserves. Malgré mon passif d’ingénieur agro-alimentaire, je ne suis pas très sereine pour me lancer là-dedans (qui plus est en appartement) mais en même temps, les tomates affluent en ce mois d’août (à la fois de la ferme et de notre potager). La place est aussi limitée dans le congélateur et les tomates sont les bienvenues pendant le reste de l’année en particulier pendant l’hiver où le menu local et végétarien se compose de pommes de terre, de kohlrabi, de courges, de courges et ai-je mentionné les courges ?? La démo sur les conserves me rassure un peu sur le niveau de complexité…. à tel point qu’Annie me propose de repartir avec deux cageots complets de tomates gratuitement. Bon, maintenant, j’ai plus le choix, il faut que j’arrive à faire ces fichues conserves. Après avoir investi dans une marmite digne de ce nom, je me lance et prépare mes deux premières fournées. Après les avoir laisser stériliser le temps réglementaire, je me lance dans le contrôle qualité des joints : le milieu du couvercle n’est pas censé avoir de jeu… Hum, première mauvaise nouvelle, les miens ont du jeu. Je me lance dans le 2ème test qui consiste à saisir la conserve par le couvercle qui sert de joint et à voir si le couvercle tient bien. La dame de la démo a même dit qu’on pouvait soulever la conserve par le couvercle et que ça devait tenir… Je suis ses conseils à la lettre et …. c’est le divorce entre mon couvercle-joint et mon pot… Hum… bon…

C’est à ce moment que je vois un ver, puis un deuxième et bientôt une dizaine ramper sur la porte de notre placard d’entrée… « what the f….? ». J’ouvre la porte du placard et là je vois des petits vers ramper partout dans le placard….Catastrophe… En bonne naturaliste, je prends une photo et identifie qu’il s’agit d’un ver de mites alimentaires!!!! Double Catastrophe!! On avait effectivement eu quelques mites avant le départ d’Ulysse, passé en revue tous nos bocaux de nourriture (rien!) mais rien depuis plusieurs semaines. Tu m’étonnes, après avoir joyeusement copulé, elles avaient pondu dans le sac de graines d’oiseaux (inutilisé pendant l’été) et leurs charmants rejetons ont ensuite fait de jolis chrysalides dans nos manteaux (Triple catastrophe!!!) avant de s’élancer joyeusement dans l’exploration de notre appartement en ce beau samedi d’août. Il est donc 19h et la bataille commence. Je commence par virer toutes les graines (qui continuent de grouiller), javelliser tout les autres éléments du placard, retirer à la main toutes les petites chrysalides des manteaux avec les petits vers grouillant dedans, lessiver tous les manteaux lavables, et acte final il me faut trouver et noyer tous les petits fuyards qui se baladent le long de nos plafonds, le tout en équilibre sur un tabouret… Quatre heures plus tard, je m’assois épuisée dans le salon. Toute ma réserve d’insultes y est passée ce soir là. J’ai un petit rire nerveux en pensant à ma maman qui range bien ces manteaux dans des housses à la fin de chaque hiver et dont je me moque systématiquement, et je me promets de faire la même chose à la saison prochaine. Et dire que lorsqu’on a vu les premières mites adultes quelques semaines plus tôt, j’essayais de les sauver de la volonté d’extermination d’Ulysse en les transportant simplement dehors… Si j’avais su! La nuit, je me réveille en sursaut, persuadée que mes cheveux sont plein de vers grouillants (le traumatisme est bien là) et le lendemain, ma première pensée est pour ces fichues mites et le placard maudit. Personne à l’horizon… ouf… A l’heure, où je vous parle, on a eu quelques adultes supplémentaires, probablement issus de cocons soigneusement camouflés, mais on en vient à bout grâce à la technique du siège (plus de graines égale pas de nourriture et pas de nourriture égale pas de développement). Le lendemain matin, deuxième bonne nouvelle, je regarde un petit tutoriel conserves sur youtube qui me donne une information cruciale: on n’est pas censé faire les contrôles qualités avant 12h à 24h après la stérilisation… Ce matin-là, tous mes pots passent le contrôle qualité avec succès (hormis celui dont j’ai littéralement arraché le couvercle la veille). Depuis je suis devenue une « serial conserveuse » : notre placard est rempli de conserves de sauces tomates en tout genre et de compotes de pommes. On est prêt pour l’hiver!

 

Ce n’est pas tout ça, mais qui dit week-end dit sortie oiseaux en ce moment (non non je ne suis pas totalement mono maniaque promis). Malgré la nuit courte, je me lève donc à 5h (cette fois mon réveil sonne) pour me rendre avec Eliza dans les Gunks, au sud de Troy cette fois. Encore une fois, je ne vais pas vous faire un compte-rendu exhaustif de mes observations mais je voudrais vous faire découvrir un petit oiseau très beau : le passerin indigo. Je vous avais déjà mis une très mauvaise photo l’an dernier mais cette fois j’ai réussi à prendre une photo que j’aime bien d’un point de vue composition, lumière et netteté de l’oiseau. Autres observations chouettes du week-end: 

  • une buse à queue rousse, repérée par Eliza, qui venait d’attraper un rongeur et qui l’a consommé à 5/6 mètres de nous. 
  • une nouvelle espèce de papillon géant qui porte bien son nom : Eastern giant swallowtail
  • une nouvelle espèce de pic (pic à tête rouge) beaucoup moins commun à observer que les autres espèces de pics

 

Je vous laisse deviner ce que j’ai fait le week-end suivant qui est mon dernier sans Ulysse. Nouvelle sortie photo nature avec une expédition à Black Creek Marsh Wildlife Management Area le dimanche.

Mais avant ça, je me rends le samedi soir à l’anniversaire d’Eliza. C’est assez drôle comment les gens de notre âge que l’on a rencontré à Troy dans des contextes et cercles différents (l’escalade, les concerts, la boulangerie…) se retrouvent toujours tous au même endroit lors de ce genre de soirée car ils ont tous une relation en commun. Petite découverte de la soirée : les jeux d’extérieur version US. Nous, on joue à la pétanque ou au molky. Et bien eux, ils ont une souche d’arbre dans laquelle chaque joueur plante un clou qui lui correspond. L’objectif du jeu est d’être le dernier à ne pas avoir son clou enfoncé et donc de taper sur les clous des autres. Pour cela, il faut d’abord lancer le marteau à une main, le rattraper (toujours à une main) et dans le même mouvement frapper le clou d’un autre joueur. SI vous arrivez à faire des figures (double salto du marteau, rattrapage du marteau avec la main sous votre jambe,…), vous gagnez le droit de frapper un clou de plus… Vu mon passif en terme de maladresse, je me suis abstenue de jouer…. J’ai aussi rencontré un canadien qui m’a repéré à trois kilomètres avec mon accent français (ça fait toujours plaisir lol). 

 

Le dimanche matin,  je décolle donc de bonne heure pour ma sortie à Black Creek Marsh Wildlife Management Area.  Je vous parlais un peu plus tôt de mon sens de l’orientation… Dans cette réserve, il semble qu’ils aient mis des panneaux tous les 10 mètres à certains endroits puis….plus rien… mais alors vraiment plus rien… et il y avait beaucoup plus de chemins que sur la carte avec plein de pièges du type un chemin bien balisé et d’un coup le chemin n’est plus du tout entretenu avec des herbes hautes partout.

Je rappelle qu’aux USA, on a beaucoup beaucoup de tiques (qui dit tiques dit maladie de Lyme) et la version méchante de l’ortie (la poison-ivy). Le principe de la poison ivy, c’est une plante qui peut faire deux cm de haut comme deux mètres et dont l’huile sur les feuilles est urticante. Evidemment, on ne s’en rend pas compte tout de suite quand on rentre en contact avec cette charmante espèce et ça commence à piquer une fois que vous vous lavez à l’eau chaude si j’ai bien compris. Ça peut déclencher des allergies sévères chez certaines personnes et les plaques de boutons qui en découlent durent plusieurs jours voire semaines. En plus, il suffit qu’il y ait cette fameuse huile sur vos vêtements, votre sac à dos… pour que vous en repreniez pour un tour. Charmant, non?? Bref, j’essaie donc tant bien que mal de trouver mon chemin dans ce jeu de piste tout en évitant les rencontres fâcheuses. Je finis par arriver auprès d’un lac où j’observe un héron vert. Pendant que je le filme, je me rends compte que quelque chose bouge à l’arrière plan en dehors de ma zone de netteté. Je fais la mise au point et ô surprise : un raton-laveur. L’observation ne dure que quelques seocndes mais c’est un moment assez fort. Je ne résiste pas à l’envie de vous poster une photo de très mauvaise qualité pour vous faire partager ça. Dans notre région, les ratons-laveurs sont censés être plutôt nocturnes donc c’est assez rare de les voir en pleine journée (ce n’est que mon deuxième raton-laveur)! J’ai aussi pu photographier une cigale (personnellement, je n’en avais jamais vu en vrai. ici elles sont vertes apparemment), un crécerelle d'Amérique et des moqueurs polyglottes.

Le soir, je réussis à retrouver un peu de motivation pour ressortir et rejoindre le club d’ornithologie pour essayer de voir des engoulevents (les engoulevents, c’est des oiseaux crépusculaires avec une forme très bizarre qui sont des pros du camouflage, couleur tronc pourri). L’espèce en question qu’on essaie d’observer ne fait que passer lors de sa migration vers le sud au-dessus de notre région. Au bout de deux heures, au moment où je me dis que je vais rentrer, un engoulevent (un seul, hein) finit par passer au dessus de nos têtes, suffisamment prêt pour en profiter aux jumelles mais trop loin pour faire une photo décente. 

Le lundi (encore en congé,  je pourrais m’y habituer), je vais explorer la Huyck Preserve à une heure au sud-ouest de Troy. J’ai vraiment beaucoup apprécié ma journée là-bas. La réserve était très paisible avec une succession de paysages et d’habitats très différents et de belles observations naturalistes. On commence par de très belles cascades et un petit chemin dans la forêt avant d’atteindre le lac Myosotis et son petit barrage (un petit talus d’herbe où il fait bon s’asseoir pour observer cormorans et jaseurs d'Amérique ou juste faire une petite sieste). Après un sentier très agréable le long du lac Myosotis, partiellement sur caillebotis, on atteint l’autre rive où le niveau de l’eau est assez bas et un peu vaseux pour garantir l’observation de petits limicoles, d’un héron, et de multiples hirondelles. Rajoutez à cela, un pygargue à tête blanche, un faucon pèlerin et ce qui ressemblait à un bébé rat musqué et vous pouvez être sûr que je perds toute notion du temps qui passe. Si vous vous décidez à continuer, vous découvrez un petit lac (Lincoln Pond), bordé par deux petits chalets qui sont en fait un centre de recherche pour les scientifiques qui étudient ce lac et sa biodiversité. Mince, j’aurai du faire une thèse en bio, le cadre est vraiment sympa. Le chemin du retour est encore différent avec moins d’accès au lac mais bordés d’arbustes qui abritent entre autres des petits troglodytes.

 

 

Ah oui, dernière anecdote pour la route. J’ai fait un deuxième passage aux urgences en cette fin d’été (je continue le tourisme médical). La raison: une grosse réaction allergique cutanée, avec d’énormes plaques de boutons qui ne cessaient de s’étendre dans des endroits hasardeux (le ventre, le poignet, l’arrière de la cuisse,…). Au bout d’une semaine de « ça va passer », je finis par me rendre aux urgences (car le prochain rdv chez un généraliste n’est pas avant une semaine (ce qui vu la vitesse de prolifération de la réaction allergique peut suffire à me transformer en énorme bouton). Verdict : ce n’est pas la fameuse poison-ivy. Probablement, une allergie de contact (à quoi, on ne sait pas!) qui a démarré au niveau du poignet et lorsque mon poignet est rentrée en contact avec d’autres parties de mon corps : paf, auto-allergie!! Bref, tout s’est résolu avec un petit traitement de corticostéroides (aussi utilisés pour les hémorroïdes pour la petite anecdote). 

  

Voilà c’est tout pour le mois d’août! Prochaines aventures avec Ulysse, toujours plus de photos natures avec une expédition à New York City (si si on peut y voir plein d’animaux) et retour en France mi-septembre pour deux semaines de vacances/récupération de mon nouveau (et dernier visa). 

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