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Juin - Partie 2 : The Shawangunk Mountains et redécouverte de Troy et ses environs

Bonjour à tous, 

J'ai encore une fois pas mal de retard sur le blog mais cette fois je suis à jour dans mon tri de photos donc je devrais pouvoir publier le récit de nos aventures du printemps et de l'été à un bon rythme. Je vous ai laissé à Philadelphie, au milieu des bâtiments historiques et des immeubles... Aujourd'hui je vous amène en pleine nature comme promis. En ce premier week-end de juin, on se rend dans les Gunks, à environ 1h20 de voiture au sud de Troy. Je vous y avais déjà amené très brièvement l'an passé. On y retourne tout simplement parceque c'est le repère des grimpeurs pour l'escalade en extérieur. On part donc tardivement le samedi en début d'après-midi car j'ai savouré ma grasse matinée après une semaine tendue entre travail et déclaration d'impôts en urgence à 4h du matin. On se cherche donc à notre habitude un camping dans la voiture. Comme à chaque fois, tous les campings sont pleins... mais Ulysse est confiant: "tu nous trouves à chaque fois des campings top à la dernière minute". Je finis effectivement par dégoter en ligne une petite ferme à 5 minutes du parc des Gunks qui propose de camper à la ferme dans un pré au milieu des chevaux. Comme je ne trouve pas de prix sur leur site, j'essaie de les appeler puis de les joindre par SMS. On me répond gentiment par SMS qu'il leur reste bien de la place et que c'est gratuit... Perplexes, on essaie de comprendre le concept pendant le reste du trajet et on arrive à la conclusion qu'il doit s'agir de hippies! On arrive donc dans un joli cadre à cette ferme où on est accueilli par les chevaux dans les prés et le propriétaire qui nous indique qu'aujourd'hui il accueille un mariage à la ferme, qu'il a peu de temps à nous consacrer mais nous montre un endroit où l'herbe est coupée au beau milieu d'un champs. Ravis, on plante la tente avant d'aller acheter des fraises (sans manquer de vanter les mérites de ce super spot de camping) et d'aller explorer le lac Minnewaska. J'envoie tout de même un petit SMS pour savoir où se trouve l'accès à l'eau potable pour remplir nos gourdes. La réponse ne tarde pas à arriver : pas d'accès à l'eau potable, il faut aller acheter un bidon à la station service et ô surprise le camping n'est pas gratuit mais c'est 25$... par personne pour la nuit...Il pensait initialement qu'on était des invités du mariage (les mariés ayant pré-payaient pour les invités) alors qu'on lui avait bien dit que non. Donc je résume, 50$ (55$ avec le bidon d'eau) pour une nuit au milieu d'un pré, sans douche, sans eau potable et avec juste des toilettes dans lesquelles on n'a pas envie de rester plus de 15 secondes (je vous passe les détails). A titre de comparaison, la nuit dans les campings des parcs de l'état de NY sont environ à 25$ par personne (avec sanitaires, eau, etc).  Il est trop tard pour essayer de trouver un autre spot de camping donc on se contente d'apprécier notre balade (très très jolie, je vous laisse admirer par vous-même) et de faire moultes blagues sur le fait que je vais ruiner Ulysse avec mes goûts de luxe. Un petit feu de camp (avec la découverte de saucisses végétales à la texture trop bien! sponsor officiel de nos dîners en camping pour le reste de la saison), un petit tour en catimini pour aller voir à quoi ressemble le fameux mariage dans la grange et la contemplation des lucioles qui illuminent le champ (échec total de photo au passage) et c'est l'heure d'aller se coucher. Après une nuit courte pour Ulysse qui a pu profité de l'enthousiasme nocturne des invités du mariage,  on replie la tente et on part sans croiser le propriétaire des lieux avant de rejoindre Eliza et Sebastian. On se sépare : une équipe grimpe (Eliza, Sebastian, et Ulysse) et une équipe rando naturaliste (Moi et mon appareil photo! je vous assure que vu le poids il compte pour une personne à part entière). Ma progression est lente puisque je m'arrête régulièrement pour tenter de photographier un bourdon en vol, esssayer de localiser un oiseau... Et quand enfin je presse le pas pour rejoindre la voiture sous peine d'être en retard, un cerf avec ses bois recouverts de velours montre le bout de son nez et attrape quelques feuilles avec gourmandise. Saviez-vous que : les bois tombent et repoussent chaque année chez les mâles (mais aussi chez quelques femelles qui ont des taux de testostérones plus élevés que la moyenne) ? Le velours assure la vascularisation de ces organes osseux pendant tout l'été pour leur croissance. 

 

Avant de repartir, on discute avec Eliza et Sebastian et on leur demande si c'est notre point de vue de français ou bien si le tarif du camping est franchement exagéré. Sebastian nous suggère de ne même pas payer le monsieur. On  finit par lui envoyer un texto en lui expliquant qu'on aurait aimait qu'il nous indique plus tôt le prix pour nous laisser le choix de changer d'avis et on lui propose de payer 25$ la nuit pour nous deux. Il accepte bon gré mal gré pour cette fois... PArfait, la prochaine fois on s'y prendra à l'avance pour réserver nos campings (leçon apprise). Un dernier détour par le magasin de sport de New Paltz, la villa à côté et on ressort le portefeuille léger avec de nouvelles chaussures de grimpes pour Ulysse et un nouveau sac à dos chacun. Sac à dos qui va me permettre d'amener mon trépied partout avec moi (important pour la suite de l'été). 

Quelques jours plus tard, Ulysse part pour une conférence de l'autre côté des Etats-Unis à Seattle. Je profite de mon temps libre le soir pour explorer... la mare à côté de chez nous. C'est un tout petit étang recouvert de lentilles d'eau lui donnant une jolie couleur verte en été. Petit étang mais qui abrite une multitude d'espèces quand on prend le temps de les observer: des canards branchus et des colverts poursuivis par une horde de cannetons en cette saison, un héron très concentré sur sa pêche, deux rats musqués (ça ressemble beaucoup à des ragondins) qui émergent quelques secondes à la surface de l'eau avant de rejoindre la protection des branchages sur la rives, des oies du canada en pleine mue et une multitude de passereaux. Renard et martin pêcheur ont également été observés à proximité par des amis joggeurs. Dans le même état d'esprit, un petit carré d'herbes folles à côté de l'appartement regorge de petites bêtes qui escaladent bravement les tiges.

Le samedi soir, un colis m'attend à l'appartement! c'est mon tout nouvel objectif, un 150-600mm Sigma. Pour les non-amateurs de photographie, c'est un caillou (comprendre téléobjectif) de 1.9kg qui me permet de zoomer beaucoup, très utile pour les petits passereaux notamment. Vous imaginez bien que je trépigne le dimanche matin, impatiente de le tester... Et c'est dans une petite réserve, Five rivers, où j'avais déjà été avec ma maman l'an dernier à 30 minutes au sud de chez nous que je décide de tester cette nouvelle petite merveille. J'y fait de multiples rencontres qui transforme cette balade très courte en une exploration de plus de 6 heures.. En particulier, je passe un temps phénoménal à observer le petit manège d'un couple de troglodytes familiers : ils chassent les insectes avant de les ramener à leur progéniture non sans marquer d'abord un temps d'arrêt sur le bord du nichoir (ils s'essuient les pieds avant de rentrer pour éviter de salir?? : ) ). Immobile, j'aperçois alors une première biche (cerf?) émerger des fourrées à quelques dizaines de mètres. Déconcertée (mais qui a laissé un humain traîner sur le chemin encore??), elle me regarde puis s'avance vers moi tranquillement avant de disparaître à nouveau dans les fourrés de l'autre côté du chemin. Je reprends mon souffle quand je me rends compte qu'une deuxième biche la suit. Ravie, je reprends mon chemin et je me laisse surprendre par une tortue serpentine au bord d'une mare avant de rapidement battre en retraite chassée par les moustiques. Cette tortue aquatique mais que l'on peut retrouver sur les berges a une machoire coupante comme un rasoir. Ma dernière "longue" rencontre de la journée est un petit lapereau en plein festin au milieu du chemin.. Encore quelques photos de passereaux et de libellules et me voilà rentrée à l'appartement, épuisée mais enchantée. 

Mon papa m'ayant fait la remarque qu'il ne sait toujours pas à quoi ressemble Troy (par contre les oiseaux de Troy, il doit commencer à les connaître), j'ai essayé de prendre quelques photos de ma rue préferée que j'emprunte tous les jours à pied entre le parking de l'université et l'espace de co-working, ainsi que de notre appartement et des environs immédiats (un champ valloné et un étang au coucher du soleil).. Bon d'accord, c'est pas encore un reportage de ville, mais ça va finir par venir! Bon et vous vous doutez de ce que je faisais dehors au coucher du soleil... J'observais la faune locale bien sûr. Et j'ai réussi à repérer des martins pêcheurs donc je me suis empressée d'y retourner le lendemain matin pour essayer de capturer "photographiquement" ces magnifiques oiseaux. 

Le dernier samedi de juin, je retrouve Ulysse après sa conférence sur la côte Ouest. Et le dimanche, on se fait une sortie de plus oiseaux dans une autre réserve à trente minutes à l'Ouest de chez nous (Albany PIne Bush Preserve). Même en plein milieu de l'après-midi, on observe un grand nombre d'espèces. Ci-dessous une petite sélection de photos à deux mains avec Ulysse <3.  Ce sera tout pour aujoud'hui. Rdv dans le prochain article avec des photos de paysages dans les Adirondacks, du canoé, et plein de papillons! 

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